« L’évaluation d’impact est
à présent un volet essentiel des programmes, car les acteurs demandent que les
impacts soient mesurables et démontrables » affirme Dr Aliou Diagne,
Responsable du programme Politiques, systèmes d’innovation et évaluation
d’impact. « Les donateurs demandent de plus en plus de preuves de retour
net sur leurs investissements. »
La raréfaction des
ressources associée à des contraintes relatives à l’impact social, économique
et environnemental des projets de développement financés par le secteur public
augmente le besoin d’études d’évaluation d’impact bien documentées. En tant
qu’outil de prise de décision, de telles études améliorent la transparence,
l’imputabilité et l’efficacité des programmes et politiques.
Il existe un manque
d’expertise en termes d’évaluation d’impact en Afrique subsaharienne. Selon Diagne, utiliser des experts locaux
formés renferme plusieurs avantages : ils connaissent l’environnement local et
prendront plus en compte les problèmes des institutions locales, ils auront un
sentiment d’appartenance au processus de collecte et d’analyse de données, ils
sont mieux placés pour disséminer les résultats et assurer un suivi des
conseils sur leurs études.
Avec l’accent mis sur la
réduction de la pauvreté, l’évaluation d’impact requiert d’aller au-delà des
études d’adoption usuelles et de l’estimation des taux de rendement internes à
la recherche. Subséquemment, l’accent sera mis sur la fourniture d’informations
sur l’impact ex-ante et ex-post des technologies mises au point par les systèmes
nationaux de recherche agricole (SNRA) et AfricaRice sur plusieurs ménages, le bien-être
communautaire et les impacts environnementaux, y compris la pauvreté, la
sécurité alimentaire, la nutrition, la santé et la biodiversité.
Les capacités globales sont renforcées
par le développement des capacités individuelles et institutionnelles des SNRA
dans la région à travers la formation et la mise en œuvre conjointe des études
d’impact. AfricaRice organise régulièrement des cours sur la méthodologie
d’évaluation d’impact à l’intention des partenaires SNRA depuis 2002.
Plus de 250 chercheurs des systèmes
nationaux de recherche agricole, chercheurs d’universités, étudiants de 22 pays
africains ont pris part à ces ateliers de formation annuels. Les chercheurs
d’AfricaRice ont également apporté un appui technique aux partenaires SNRA dans
l’élaboration et la mise en œuvre des leurs études d’impact – notamment les
questionnaires et programmes pour l’analyse statistique qui ont été développés
pour des études en Côte d’Ivoire et en Guinée.
L’Unité d’évaluation d’impact d’AfricaRice et
ses collaborateurs SNRA ont mené des études de base sur l’adoption, l’impact et
le ciblage des variétés NERICA dans 17 pays – Bénin, Burkina Faso, Cameroun,
République Centrafricaine, Tchad, République démocratique du Congo, Côte
d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Mali, Nigeria, Rwanda, Sénégal, Sierra Leone,
Togo et Ouganda.
AfricaRice continue d’accueillir les
chercheurs SNRA des pays du projet pour 2 à 3 semaines de programme de
formation à Cotonou. Les chercheurs formés ont appliqué avec succès leurs
nouvelles connaissances aux données de leur propre pays.