Monday, April 23, 2012

Bridging this scientist–farmer divide through multi-stakeholder platforms (MSPs)


Scientists look at rice as a crop for research, while farmers look at it as a component in an agricultural system which can provide food and livelihood to their families.

A project supported by the European Union entitled “Realizing the agricultural potential of inland valley lowlands in sub-Saharan Africa while maintaining their environmental services (RAP)” has achieved initial success in bridging this divide.

“We are bridging this scientist–farmer divide through multi-stakeholder platforms (MSPs),” says Dr Joel Huat, coordinator for the RAP project. “Through these platforms we bring together all stakeholders from the rice-growing systems.”

The RAP project focuses on an innovation-systems approach to research. It involves a paradigm shift from the technological package approach to an integrated agricultural research approach. It aims at ensuring that researchers work together with smallholder farmers, pastoralists, extension agencies, the private sector and NGOs to achieve impact on the ground.

It is based on the understanding that the research and development challenges in the inland-valley lowlands are complex and diverse and cannot be handled by individuals or organizations working alone. These challenges call for integrated, collective and concerted action that includes multiple institutions, conducive policy framework and cost-effective technological options for sustainable production, processing and marketing.

During the first phase of the RAP project, MSPs were established at Dogbo in Couffo department and Houinga in Mono department in Benin, and at Doumanaba and Bamadougou in Sikasso region of Mali. These MSPs have the legal status of non-profit organizations and have been able to attract the attention of local leaders. For instance, the mayor of Doumanaba was a participant in the process of establishing the MSP there.

The MSPs facilitated activities aimed at increasing rice production, such as rice seed production in farmers’ fields in Benin; testing of NERICA-L 20 in Benin and Mali; and training on technical practices provided by the agricultural extension service. The RAP project works to increase rice production in the inland valleys, which are lowlands with high potential to increase rice production. In Benin, only 4% of the area of the inland valleys is used for cultivation, and in Mali only 10% of the area is used.

According to Huat, the focus is also on rice-based cropping systems to increase diversity and income for the farmers. “In this project, we focus on rice-based cropping system and not on rice alone. We have been encouraging the growing of vegetables along with rice so that the economic returns for the farmers are more. Vegetables can be grown during the off-season when there is insufficient water for rice cultivation.”


In Benin, the rice-vegetable cropping systems consist of growing leafy vegetables with rice in a production cycle. The yield of vegetable crops in rotation with rice is still low, but is moving toward a substantial productivity increase. In addition to the leafy vegetables, okra and pepper are also grown. At Bamadougou, the rice crop is rotated with potato, sweet potato or other vegetables.

The rice-aquaculture combination was also tried out as part of the RAP project in Benin. There is potential for much improvement in this system. The third unique feature of the RAP project has been the focus on a value-chain approach. “We found it very important to identify the bottlenecks from the production to the market and find ways to resolve them,” says Huat.

Working with the producers, traders, consumers and processors, the project identified the constraints and opportunities in the rice-vegetable value chains in inland valleys. The main constraints were the unavailability of good-quality rice seed; postharvest losses; poor storage methods for vegetables; high price of seeds and fertilizers; inadequate markets for local rice; poor access to credit; and lack of rice processing equipment.

The opportunity in the lowlands in Benin was the availability of water throughout the year, allowing for off-season production of rice combined with other high-value crops and fish. Since 90% of the farmers in these areas have access to mobile phones and radios, there is immense potential for building a communication network through this infrastructure.

During the first phase, the project partners were the Institut national des recherches agricoles du Bénin (INRAB), Institut d’économie rurale (IER) in Mali, the International Institute of Tropical Agriculture (IITA), Wageningen University and Research Center (WUR) in the Netherlands, the International Center for Development Oriented Research in Agriculture (ICRA) in the Netherlands and France, and the Centre de coopération international en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) in France.

Project partners realize that it is important to document this knowledge in scientific publications and produce tools that will facilitate decision-making, for example through videos, agro-socio-economic and geo-referenced databases on inland valleys, in partnership with development actors.

A 54-min video on the Multi-stakeholder Platforms and Processes (MSP) in inland valleys is produced by Moov-on for AfricaRice and its partners. Given below is a 5-min preview of this video. 


Combler l’écart de perception entre chercheur-producteurs à travers les plateformes multi acteurs (MSP)


Le riz pour les chercheurs est une céréale à étudier, alors que les producteurs la considèrent comme un volet d’un système agricole qui fournit de la nourriture et des moyens d’existence à leurs familles.

Un projet appuyé par l’Union Européenne intitulé « Réalisation du potentiel agricole des bas-fonds d’Afrique subsaharienne tout en préservant leurs services environnementaux » (RAP) a eu un succès initial en faisant converger ces perceptions.

« Nous cherchons à combler cet écart de perception entre chercheur-producteurs à travers les plateformes multi acteurs (MSP) », affirme Dr Joel Huat, Coordonnateur du projet RAP. « À travers ces plateformes, nous rassemblons tous les acteurs des systèmes de production rizicoles ».

Le projet RAP se focalise sur les approches de recherche axées sur les systèmes d’innovation. Cela implique une évolution de paradigme ; depuis l’approche « paquet technologique » vers l’approche de recherche agricole intégrée. Il vise à assurer que les chercheurs travaillent avec les petits producteurs, les services d’appui conseil, les agences de vulgarisation, le secteur privé et les ONG pour réaliser un impact sur le terrain.

Le projet repose sur le fait que les défis de recherche et de développement dans les bas-fonds sont complexes et divers, et ne peuvent pas être gérés par des individus ou des organisations travaillant seules. Ces défis requièrent une action intégrée, collective et concertée qui inclut des institutions multiples, un cadre politique favorable et des options technologiques rentables pour une production, transformation et commercialisation durable.

Lors de la première phase du projet RAP, les MSP ont été créées à Dogbo dans le département du Couffo et Houinga dans le département du Mono au Bénin, et à Doumanaba et Bamadougou à Sikasso au Mali. Ces MSP ont le statut légal d’organisation à but non lucratif, et ont été en mesure d’attirer l’attention des leaders locaux. À titre d’exemple, le maire de Doumanaba a pris part au processus de création de la MSP dans cette zone.

Les MSP ont facilité les activités visant à accroître la production rizicole, telles que la production de semences de riz dans les champs de producteurs au Bénin ; test du NERICA-L-20 au Bénin et au Mali ; et formation sur les pratiques techniques fournies par le service de vulgarisation agricole. Le projet RAP oeuvre pour accroître la production rizicole dans les plaines, qui sont des bas-fonds qui ont un fort potentiel d’accroissement de la production. Au Bénin, seule 4 % de la zone des bas-fonds test cultivée et au Mali seule 10 % de la zone est utilisée.

Selon Huat, le projet se focalise également sur les systèmes de culture à base-riz pour accroître la diversité et les revenus des producteurs. « Dans ce projet, nous mettons l’accent sur les systèmes de culture à base-riz et pas uniquement sur le riz. Nous encourageons les cultures maraîchères de même que la riziculture afin que les retombées économiques pour les producteurs soient plus importantes. Les légumes peuvent être cultivés pendant la contre-saison lorsqu’il n’y a pas suffisamment d’eau pour la culture du riz ».

Au Bénin, les systèmes de culture riz-légumes consistent à cultiver des légumes à feuilles avec du riz dans un cycle de production. Le rendement des cultures végétales en rotation avec le riz est encore faible, mais s’achemine vers un accroissement significatif de la productivité. Outre les légumes à feuilles, le gombo et le piment sont également cultivés. À Bamadougou, le plant de riz fait l’objet d’une rotation avec la pomme de terre, la patate douce ou d’autres légumes.

L’association riz-pisciculture a été tentée dans le cadre du projet RAP au Bénin. Il existe un potentiel d’amélioration du système. Le troisième aspect unique du projet RAP a été la focalisation sur l’approche chaîne de valeur. « Nous avons trouvé très important d’identifier les goulots d’étranglement depuis la production jusqu’au marché, et de trouver des moyens de les aborder » a ajouté Huat.

En travaillant avec les producteurs, commerçants, consommateurs et transformateurs, le projet a identifié les contraintes et opportunités des chaînes de valeur riz-légumes dans les bas-fonds. Les contraintes majeures étaient le manque de disponibilité de semences de riz de bonne qualité, les pertes post-récolte, les mauvaises méthodes de stockage des légumes, les prix élevés des semences et des engrais, l’insuffisance de marchés pour le riz local, et le manque d’équipements de transformation du riz. 

L’avantage des bas-fonds du Bénin consistait à la disponibilité de l’eau pendant toute l’année, permettant une production en contre-saison du riz associé à d’autres cultures de valeur et à la pêche. Étant donné que 90 % des producteurs dans ces zones ont accès au téléphone mobile et à la radio, il existe un immense potentiel d’établissement de réseau de communication à travers ces moyens.

Pendant la première phase, les partenaires du projet étaient l’Institut national des recherches agricoles du Bénin (INRAB), l’Institut d’économie rurale (IER) du Mali, l’Institut international d’agriculture tropicale (IITA), l’université de Wageningen et centre de recherche (WUR) aux Pays-Bas, le Centre international pour la recherche agricole orientée développement/the International Center for Development Oriented Research in Agriculture (ICRA) aux Pays-Bas et en France, et le Centre de coopération international en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) en France.  

Les partenaires du projet se sont rendus compte de l’importance de documenter cette connaissance sous forme de publications scientifiques, et de produire des outils qui faciliteront la prise de décision (vidéos, bases de données agro-socio-économique, géo-référencée sur les bas-fonds, etc.).

AfricaRice et ses partenaires sont en train de produire une vidéo sur les plateformes multi acteurs (MSP) dans les bas-fonds. Une courte vidéo de promotion vient tout juste d'être publiée.



Thursday, April 5, 2012

Benin-AfricaRice Partnership

The once-powerful kingdom of Dahomey and more recently one of Africa's largest cotton producers, Benin is today one of the continent’s strongest democracies. 

Thanks to its democratic values, peace and stability, the country’s international stature has continued to grow. In January 2012, Benin President Yayi Boni was elected Chairperson of the African Union. 


Since Benin’s economy is mainly based on agriculture and the government has accorded an important place to agriculture and food security, it is not surprising that three international agricultural research Centers of the CGIAR Consortium are represented in the country. 




The three Centers comprise the Africa Rice Center (AfricaRice), the International Institute of Tropical Agriculture (IITA) and Bioversity International (Bioversity). AfricaRice’s temporary headquarters operates from a research station near Cotonou – Benin’s economic capital – which also serves as the outreach location for IITA and Bioversity. 


As Benin is one of the 24 member countries of AfricaRice, which has a special status as an intergovernmental pan-African research organization, the bonds between the two are particularly strong.


Spanning over a quarter century, this partnership has grown significantly as rice has become critical for food security in the country, particularly in the urban areas.


The situation is similar in other African countries as rice is today the single most important source of dietary energy in West Africa and the third most important for sub-Saharan Africa as a whole.

Rice consumption in the continent is growing faster than that of any other major staple. In Benin, for example, it is estimated that the total rice consumption grew at 17% between 2001 and 2010, while production grew at only 12.3% over the same period. To keep pace with the demand, Benin resorts to heavy imports; this makes it highly vulnerable to international market shocks.


However, over the last few years, with the technical support of AfricaRice, Benin has put in place policies and strategies to support the domestic rice sector. As a result, rice production in the country increased by 36% between 2007 and 2008 and a national rice development strategy has been successfully developed. 


AfricaRice carries out several joint projects in close association with the Benin national program – Institut national des recherches agricoles du Bénin (INRAB) – focusing on priority areas identified by the country. 


This collaborative work has delivered sizable benefits for Benin and the region as a whole, such as productive varieties like upland and lowland NERICAs; improved natural resource management options; efficient post-harvest technologies; and a wide array of participatory methods, innovation systems and learning tools, such as rice learning videos that facilitate technology adoption.   


The Center has contributed importantly to strengthening the rice research and development capacity of its Beninese partners both through fellowships and group training of actors across the value chain. 


“The partnership between Benin and AfricaRice continues to be very pro-active and productive. In addition, there is strong political will at the highest level of the country to support the rice R&D sector,” said AfricaRice Director General Dr. Papa Abdoulaye Seck. 

Partenariat Bénin-AfricaRice

Jadis puissant royaume du Dahomey et plus récemment l’un des plus grands  producteurs de coton en Afrique, le Bénin fait partie aujourd’hui des démocraties  les plus solides du continent. 


Grâce à ses valeurs démocratiques, la paix et la stabilité, la stature internationale  du pays ne cesse de croître. Son président Yayi Boni est l’actuel président de  l’Union africaine. 


Puisque l’économie du Bénin est basée principalement sur l’agriculture et que le  gouvernement a accordé une place importante à l’agriculture et à la sécurité  alimentaire, il n’est pas surprenant que trois Centres internationaux de recherche  agricole du Consortium CGIAR soient représentés dans le pays.   




Les trois Centres incluent le Centre du riz pour l’Afrique (AfricaRice), l’Institut  international d’agriculture tropicale (IITA) et Bioversity International (Bioversity).  Le siège temporaire d’AfricaRice fonctionne à partir d’une station de recherche  située près de Cotonou, capitale économique du Bénin, qui sert aussi de station  régionale pour IITA et Bioversity. 


Puisque le Bénin est l’un des 24 pays membres d’AfricaRice, qui a un statut  spécial en tant qu’organisation de recherche panafricaine intergouvernementale, les  liens entre AfricaRice et le Bénin sont particulièrement forts.   


S’étendant sur un quart de siècle, ce partenariat s’est renforcé de manière  significative puisque le riz est devenu une nourriture cruciale pour la sécurité  alimentaire dans le pays, en particulier dans les zones urbaines.   


La situation est similaire dans d’autres pays africains puisque le riz est aujourd’hui  la première source d’énergie alimentaire en Afrique de l’Ouest et la troisième en  Afrique subsaharienne dans son ensemble. 


Sur le continent, la croissance de la consommation du riz est plus rapide que celle  de n’importe quelle autre principale denrée de base. Au Bénin, par exemple, on  estime que la consommation totale de riz a augmenté de 17 % entre 2001 et 2010,  tandis que la production n’a augmenté que de 12,3 % au cours de la même période.  Pour faire face à la demande, le Bénin doit recourir aux importations massives ; ce  qui le rend très vulnérable aux chocs des marchés internationaux.   


Cependant, au cours des dernières années, avec le soutien technique d’AfricaRice,  le Bénin a mis en place des politiques et des stratégies visant à appuyer le secteur  rizicole national. Comme résultat, la production rizicole du pays a augmenté de  36 % entre 2007 et 2008 et une stratégie nationale de développement rizicole a été  élaborée avec succès. 


AfricaRice exécute plusieurs projets conjoints en collaboration étroite avec le  programme national du Bénin – l’Institut national des recherches agricoles du  Bénin (INRAB) – en se focalisant sur les domaines prioritaires identifiés par le  pays. 


Ce travail collaboratif a livré au Bénin et à la région dans son ensemble des  avantages assez considérables tels que les variétés à haut rendement comme les  NERICA de plateau et de bas-fond ; les options de gestion améliorées des  ressources naturelles ; les technologies post-récolte efficaces ; et une vaste gamme  de méthodes participatives, de systèmes d’innovation et d’outils d’apprentissage  tels que les vidéos d’apprentissage sur le riz qui facilitent l’adoption des  technologies. 


Le Centre a contribué énormément au renforcement des capacités de recherche et  de développement rizicoles de ses partenaires béninois à la fois à travers des  bourses et des formations de groupe des acteurs de la chaîne de valeur.   


« Le partenariat entre le Bénin et AfricaRice continue d’être très proactif et  productif. De plus, il y a un fort engagement politique au plus haut niveau du pays  pour soutenir le secteur de la recherche et du développement (R&D) rizicoles, » a  déclaré le Directeur général d’AfricaRice Dr Papa Abdoulaye Seck.