Wednesday, October 23, 2013

Culture du riz au Sénégal : L’exemple de la Feprodes


Yaoundé, Cameroun, le 22 octobre 2013 – « D’ici à trois ans, la production locale de riz peut assurer efficacement la sécurité alimentaire au Sénégal si l’Etat réuni les conditions de développement de la politique rizicole».

Ces propos optimistes de Cissé Peinda Gueye, présidente Feprodes – Fédération de groupements et associations de femmes productrices de la région de Saint-Louis au Sénégal – marquent la détermination des Sénégalaises à œuvrer pour des lendemains rizicoles  prometteurs.

Il faut cependant noté que cette structure de 346 groupements  et associations de femmes a réussi le pari de développer la culture du riz chez les femmes rurales à hauteur de 150 tonnes cette année.

Le fruit de cette intense activité leur a permis  de mettre sur pied au bout d’une décennie une microfinance avec un capital avoisinant 800 millions de francs CFA dont 400 millions sur fonds propres et un patrimoine mobilier et immobilier estimé à 400 millions de francs CFA avec les revenus accumulés.

Ces braves femmes regroupées au sein de Feprodes à travers leur organisation sont aujourd’hui au nombre de 38 000. De quatre villages au début des années 1997 à 346, la fédération Feprodes a développé la riziculture dans le monde rurale au Sénégal.

La concrétisation de cette idée novatrice n’a pas été facile. «  Le début n’a pas été facile, la première expérience avec quatre personnes dont deux hommes et deux femmes remonte en 1976 lorsque après avoir planté du riz  sur quatre hectares, nous n’avons pu récolter que  quatre sacs de riz  paddy à l’hectare au lieu de cinq tonnes à l’hectare ! », se souvient cette ancienne comptable reconverti en rizicultrice.

L’expérience de 1976 n’a pas découragé ces braves femmes ; mais plutôt les a encouragé à adhérer au projet Feprodes dont la mission consiste à encadrer les femmes dans la culture, la collecte, la transformation et la commercialisation du riz. L idée de collecter les fonds pour la faisabilité de ce projet prit corps. 

« J’ai proposé aux femmes de quatre villages (de 84 groupements à 346 de nos jours, de cotiser 50 de francs CFA par femme par mois, au bout de six mois, la cagnotte a donné  84.000 de francs CFA.

Au bout d’un an précisément en 1998, cette somme collecté a générée des bénéfices de 7 millions de franc CFA qui ont permis la  création d’une mutuelle de crédit aux rizicultrices. En 1999, la cagnotte se situait à 20 millions, fruit des prêts à hauteur de 17 % annuel », se rappelle-elle. 150 tonnes de riz on été produits à la campagne rizicole du premier semestre 2013. Un bel exemple qui n’à pas laissé indifférent beaucoup de Sénégalaises à s’intéresser à la riziculture.

Malgré son assise nationale voir sous régionale, Feprodes rencontre aussi des difficultés énormes. « Les problèmes d’accès des femmes à la terre  et l’absence de subvention du gouvernement se posent avec acuité au Sénégal. Nous avons besoin de terre pour étendre nos champs rizicoles et d’un milliard de  financement pour accroitre notre production. Si ces conditions sont réunies, nous pouvons contribuer à asseoir définitivement la sécurité alimentaire par l’extension de la production rizicole locale », conclut Cissé Peinda.

Floriane Payo de Yaoundé

  

La radio pour améliorer l'adoption des technologies agricoles et la productivité des paysans

Yaoundé, Cameroun, le 22 octobre 2013 – Au Bénin, des chercheurs mesurent l'effet de la radio rurale sur l'adoption des technologies rizicoles par les paysans et l'amélioration de la productivité. 

Les résultats partiels de leur étude ont été présentés au cours d'un panel de discussion sur les systèmes d'innovation et outils TIC pour le développement de la chaîne de valeur du riz, à l'occasion du 3ème Congrès du riz en Afrique qui se tient (21-24 octobre 2013), à Yaoundé, au Cameroun.

Le manque d'accès aux informations sur les technologies agricoles réduit la capacité de nombreux petits exploitants agricoles africains d'utilisation de ces outils pour accroître leurs rendements et leurs revenus.

Tebila Nakelse, assistant de recherche à AfricaRice au Bénin explique que l'objectif de l''étude est d'évaluer l'influence de la radio sur l'adoption des technologies agricoles e la productivité des exploitants agricoles.

L'étude pilote qui a eu lieu entre  2009 et 2010, concerne 650 ménages agricoles du  Burkina Faso.  Les résultats montrent que l'écoute de la radio améliore significativement l'adoption (environ 20%) de la technologie rizicole et par ricochet la productivité des exploitants agricoles de l'ordre également de 20%. 

Selon Nakelse, la radio est un outil qui permet d'accélérer la réception de l'information dans la mesure où les populations ont accès facile  à ce média.

« Nous avons pu identifier que l'écoute des informations sur l'agriculture prédispose les paysans à pouvoir mieux adopter les meilleures technologies agricoles. L'adoption permet aussi de pouvoir améliorer la productivité des paysans qui gagnent beaucoup de revenus à la vente de leur production», a dit Nakelse.

« Nous avons constaté que l'écoute de la radio a une effet positif et significatif  de l'ordre de 20 % sur l'adoption des technologies par les paysans. Une fois que la technologie a été adoptée par le biais de la radio, la productivité aussi s'ensuit. La radio peut être un canal important pour aider les populations à adopter les meilleures technologies afin de pouvoir augmenter leurs revenus au niveau de leur communauté », a ajouté Nakelse.

Pour Amadou Soulé Alassane Mané, Ingénieur agronome et conseiller technique à l'Union régionale des producteurs du Borgou/Alibori (Nord du Bénin), les technologies de l'information et de la communication (TIC) constituent une alternative pour davantage renforcer le travail classique de la vulgarisation telle qu'elle est mise en œuvre aujourd'hui. Mais, il avertit qu'il faut être prudent pour ne pas les systématiser car il existe des risques auxquels il faut mettre des garde-fous.

« Pour faciliter l'adoption des innovations, il faut faire un travail qui  permette d'augmenter la capacité de ces médias a effectivement atteindre une couche plus grande au niveau du monde rural », a indiqué Alassane Mané.

« Il serait important de mettre des mécanismes qui permettent d'apprécier la qualité des informations véhiculées dans ces médias », a-t-il précisé.

Dans de nombreux pays africains, le monde rural connait un déficit d'encadrement mais les encadreurs qui travaillent encore sur le terrain aux côtés des paysans n'ont pas les outils nécessaires pour animer des émissions radiophoniques de très bonnes qualités, a dit Alassane Mané

« L'option est intéressante mais il nécessite un système intégré  pour mieux le penser afin d'atteindre l'amélioration de la productivité dans les milieux ruraux à travers l'amélioration du niveau d'adoption des technologies » conclut Alassane Mané.

Christophe D. Assogba, depuis Yaoundé




Tuesday, October 22, 2013

Des journalistes camerounais outillés sur la science rizicole



Yaoundé, Cameroun, le 21 octobreYaoundé, la capitale du Cameroun, accueille du 21 au 24 octobre 2013, le 3ème Congrès du riz en Afrique. En prélude à l’ouverture de cette rencontre, le Centre du riz pour l’Afrique (AfricaRice) et l’Institut de recherche agricole pour le développement (IRAD) ont organisé, le samedi dernier,  à l’hôtel Hilton, un atelier de formation sur la science rizicole pour le développement à l’intention des journalistes camerounais.

A l’ouverture de l’atelier,  le Président du Forum des Journalistes et Communicateurs scientifiques d’Afrique de l’Ouest (WAFSJC), Christophe Assogba, a remercié AfricaRice et l’IRAD pour avoir initié une telle formation qui est une occasion pour les participants de toucher du doigt la pratique du journalisme scientifique.

Le Directeur Général par intérim d’AfricaRice, Adama Traoré, qui a ouvert les travaux a, quant à lui,  déclaré que la formation vise à renforcer les capacités des journalistes dans le traitement de l’information rizicole au service du développement.  « Votre mission sera de mettre en exergue les enjeux de développement que sont les problèmes environnementaux  et de sécurité alimentaire », a indiqué Traoré.

Il a ajouté que  formation est une opportunité offerte aux journalistes non seulement pour se spécialiser dans le traitement de l’information sur la science agricole et la technologie mais aussi  pour contribuer aux questions de développement.

Quatre journalistes scientifiques chevronnés de SciDev.Net et  d’autres médias internationaux appuyés par des chercheurs d’AfricaRice et de l’IRAD ont animé cette formation. Ils ont passé en revue les éléments de base d’un reportage scientifique, les techniques pour trouver des histoires de science et pour utiliser les résultats des recherches pour écrire de meilleures histoires.

Ils ont aussi abordé avec les participants les outils pour bien couvrir des conférences scientifiques comme celle d’AfricaRice et surtout comment écrire sur la science rizicole. Des articles sur une conférence de presse animée par Marie-Noëlle Ndjiondjop et Sali Ndindeng Atanga, chercheurs à AfricaRice produits et corrigés sur place ont accompagnés les échanges thématiques riches.

Bien avant ces échanges, le Directeur général adjoint d’AfricaRice Marco Wopereis a présenté les recherches menées et en cours sur le riz en Afrique et les efforts qui se font pour intensifier la production locale de riz et réduire d’au moins de moitié les importations de riz (environ 12 millions de tonnes actuellement) en Afrique d’ici 2020.

Le Congrès du riz en Afrique qui s’ouvre ce jour, servira à faire le point des avancées de la science et de la technologie rizicole visant à améliorer les pratiques de production, de transformation et de marketing tout au long de la chaîne de valeur du riz en Afrique.

Il sera aussi un cadre d’échange et de discussion  « des innovations institutionnelles, politiques et des investissements clé requis pour accroître significativement la production, la transformation et la commercialisation du riz en Afrique subsaharienne, et partant développer des chaînes de valeur rizicole compétitives et équitables, réduire les importations et renforcer le commerce régional ». 


Christophe D. Assogba, depuis Yaoundé

Wednesday, October 16, 2013

Africa’s largest conference on the rice sector set to begin in Cameroon

From 21-24 October 2013, Cameroon’s capital Yaoundé will host the 3rd Africa Rice Congress, which is bringing together more than 650 participants from 60 countries – including 36 countries from Africa and 24 countries from outside Africa – to discuss recent developments in science and technology, policies, agri-business issues and investment opportunities relating to Africa’s rice sector.
The Congress comes at an important time as rice has become critical for food security and political stability throughout Africa. Despite recent increases in rice production in several African countries, the continent imported 12 million tons of rice in 2012 alone valued at US$ 5 billion. The critical challenge facing the African rice sector today is to enhance performance in production, processing and marketing.
With the theme ‘Rice Science for Food Security through Smallholder and Agri-business Development in Africa’, the Congress will provide a forum for representatives from the public and private sectors including rice experts, development partners, policy makers, investors, traders, processors and farmers to address this challenge.
The 3rd Africa Rice Congress is being co-organized by the Africa Rice Center (AfricaRice) and the Food and Agriculture Organization of the United Nations (FAO) in partnership with the Institute of Agricultural Research for Development of Cameroon (IRAD).
The objectives of the Congress are to:
  • Provide a platform to discuss rice science and technology aimed at improving rice production, processing and marketing along the value chain whilst preserving environmental services and coping with climate change.
  • Provide a platform for development organizations, farmer associations, civil society, private sector and research organizations to communicate and interact for greater and equitable impact on food security and value chain development.
  • Discuss effective policy instruments and investments at national, regional and continental levels for sustainable smallholder and agri-business development to boost Africa’s rice sector.
A number of distinguished keynote speakers and panelists will steer the discussions to achieve the key objectives. A major highlight of the Congress program is a Ministerial Policy Dialogue on rice sector development which is being organized with support from FAO.
The Congress program features two plenary debates on key issues relating to rice research for development (R4D): ‘How to make genetics work for Africa’ and ‘Rice value chain actors: from seed to markets.’
The heart of the Congress program is a set of five mini-symposia organized in parallel sessions around the following sub-themes:
  1. Climate resilient rice for Africa’s environments and markets
  2. Sustainable intensification and diversification of rice based systems
  3. Rice processing and marketing
  4. Rice policy for food security through smallholder and agri-business development
  5. Innovation systems and ICT tools for rice value chain development
The program also includes a “World Café,’ which offers an excellent learning and networking platform for the participants to share their ideas and insights on topics of mutual interest. Sponsored lunch sessions will provide an opportunity to the Congress sponsors to engage with the audience on specific issues.
The Congress Exhibition will showcase some of the latest rice research and development products from national and international organizations. It features a special section on small-scale rice mechanization including a demonstration by local manufacturers and a dialog with the heads of local manufacturing companies from several countries, including Cameroon, Senegal, Mauritania, Ghana, Nigeria and Benin.
A major component of the Congress program is the Cameroon Day, which includes a visit to see the activities of the Institute of Agricultural Research for Development (IRAD). Cameroon has been specially selected as the venue for this international conference because of the huge growth potential of the rice sector in this country.
As part of the special events of the Congress, a new book, “Realizing Africa’s Rice Promise,” jointly published by AfricaRice-CABI, will be released. The book provides a comprehensive overview of Africa’s rice sector and ongoing rice research and development activities, indicating priorities for action on how to realize the rice promise in a sustainable and equitable manner.
A side event will focus on a training course in science journalism relating to rice R4D activities in Africa, where selected media professionals from Cameroon will be mentored by international science journalists before and during the Congress. The training course is being organized with support from the CGIAR Research Program on Rice, known as the Global Rice Science Partnership (GRiSP).
During the closing ceremony, awards will be presented for best papers, posters and most promising young scientist. Outstanding local entrepreneurs from Africa involved in two key areas of the rice sector (seed production and local manufacturing of small-scale machinery) will also be recognized.
On 25 October, directly after the closure of the Africa Rice Congress, the 2013 Global Forum of GRiSP will be held to report on achievements in rice science world-wide. GRiSP partners from Latin America, Africa, and Asia will discuss the workings of each other’s rice sectors.
For more information, please visit the Congress website: http://www.africarice.org/arc2013/

Le Cameroun accueille la plus grande conférence d’Afrique sur le secteur rizicole

Du 21 au 24 octobre 2013, Yaoundé, la capitale du Cameroun, abritera le 3e Congrès du riz en Afrique qui réunira plus de 650 participants de 60 pays – 36 pays d’Afrique et 24 pays hors de l’Afrique – pour discuter des évolutions récentes dans les domaines de la science et des technologies, des politiques, des questions de l’agro-industrie et des opportunités d’investissement relatives au secteur rizicole.
Le Congrès arrive à un moment important car le riz est devenu essentiel pour la sécurité alimentaire et la stabilité politique sur l’ensemble du continent. Malgré les récentes augmentations de la production rizicole de plusieurs pays africains, rien qu’en 2012, le continent a importé 12 millions de tonnes de riz évalués à 5 milliards de USD. Le principal défi auquel est confronté le secteur rizicole africain est l’amélioration de la performance dans la production, la transformation et la commercialisation.
Avec le thème « Science rizicole pour la sécurité alimentaire à travers le développement de l’agriculture familiale et de l’industrie agroalimentaire en Afrique », le Congrès servira de forum pour les représentants des secteurs privés et publics, à savoir les experts-riz, les partenaires au développement, les décideurs politiques, les investisseurs, les commerçants, les transformateurs et les producteurs pour prendre à bras-le-corps ce défi.
Le 3e Congrès du riz en Afrique est co-organisé par le Centre du riz pour l’Afrique(AfricaRice) et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en collaboration avec l’Institut de Recherche Agricole pour le Développement (IRAD).
Les objectifs du Congrès sont les suivants :
  • Fournir une plateforme pour discuter de la science et la technologie rizicoles visant à améliorer la production, la transformation et la commercialisation du riz tout le long de la chaîne de valeur en préservant les services environnementaux et en s’adaptant au changement climatique.
  • Servir de plateforme pour les organisations de développement, les associations de producteurs, la société civile, le secteur privé, les organisations de recherche en vue de communiquer et d’interagir pour un impact plus grand et équitable sur la sécurité alimentaire et le développement de la chaîne de valeur.
  • Discuter d'outils politiques et d'investissements efficaces aux niveaux national, régional et continental pour les petits producteurs et le développement de l’agro-industrie pour relancer le secteur rizicole en Afrique.
Un nombre d'orateurs principaux et de panélistes distingués faciliteront les discussions pour atteindre les objectifs clés. Un dialogue politique ministériel sur le développement du secteur rizicole, organisé avec l’appui de la FAO, constitue l’un des principaux temps forts du Congrès.
Le programme du Congrès comprend deux débats en plénières sur les questions clés de recherche pour le développement rizicole (R4D) : « Comment faire fonctionner la génétique pour l’Afrique ? » et les « Acteurs de la chaîne de valeur du riz : des semences aux marchés. »
Le programme du Congrès repose sur cinq mini-symposiums organisés en sessions parallèles autour des sous-thèmes :
  1. Riz résistant au climat pour les environnements et les marchés africains
  2. Intensification et diversification durables des systèmes à base-riz
  3. Transformation et commercialisation du riz
  4. Politique rizicole pour la sécurité alimentaire à travers le développement de l’agriculture familiale et l’agro-industrie en Afrique
  5. Systèmes d’innovation et outils TIC pour le développement de la chaîne de valeur du riz
Le programme inclut aussi un « Café découverte », qui sert d’excellente plateforme d’apprentissage et de réseautage pour les participants en vue de partager des idées et options sur les sujets d’intérêt mutuels. Les déjeuners sponsorisés seront l’occasion pour les sponsors du Congrès d’échanger avec l’audience sur les questions spécifiques.
L’exposition du Congrès va présenter certains des derniers produits de la recherche et du développement rizicoles des organisations nationales et internationales. Elle comprend une section spéciale sur la petite mécanisation de la riziculture, y compris une démonstration par les fabricants locaux et un dialogue avec les responsables de compagnies de fabrication locale de plusieurs pays à savoir le Cameroun, le Sénégal, la Mauritanie, le Ghana, le Nigeria et le Bénin.
Un principal volet du programme du Congrès est la journée du Cameroun, qui inclut une visite pour voir les activités de l’IRAD. Le Cameroun a été spécialement sélectionné pour tenir cette conférence internationale du fait du considérable potentiel de croissance du secteur rizicole dans ce pays.
Dans le cadre des événements spéciaux du Congrès, un nouveau livre « Réalisation de la promesse rizicole en Afrique » co-publié par AfricaRice-CABI sera lancé. Le livre fournit un aperçu complet du secteur rizicole africain et des activités de recherche et de développement rizicoles en cours, montrant les priorités d’action afin que le riz tienne sa promesse de façon durable et équitable.
Un événement parallèle se focalisera sur la formation au journalisme scientifique relatif aux activités de R4D en Afrique, où les journalistes scientifiques internationaux serviront, avant et pendant le Congrès, de mentors aux professionnels des médias camerounais sélectionnés. La formation est organisée avec l’appui du Programme de recherche du CGIAR sur le riz, connu comme le Partenariat mondial de la science rizicole (GRiSP).
Pendant la cérémonie de clôture, des prix seront décernés pour les meilleurs articles, posters et jeune chercheur brillant. Les entrepreneurs locaux exceptionnels d’Afrique impliqués dans deux domaines clés du secteur rizicole (production semencière et fabrication locale de petits équipements) seront également reconnus.
Le 25 octobre, immédiatement après la clôture du Congrès du riz en Afrique, le Forum mondial du GRiSP se tiendra pour dévoiler les réalisations de la science rizicole à l’échelle mondiale. Les partenaires du GRiSP d’Amérique latine, d’Afrique et d’Asie discuteront du fonctionnement de leurs secteurs rizicoles respectifs.
Pour de plus amples informations, veuillez visiter le site web du Congrès :http://www.africarice.org/arc2013/

Thursday, October 10, 2013

Building critical mass in rice research in Africa

According to AfricaRice Deputy Director General Dr Marco Wopereis, there are four key elements to achieving impact from the research for development in Africa conducted under the CGIAR Research Program on Rice – known as the Global Rice Science Partnership (GRiSP).  “First, we need to rebuild critical mass in rice research in Africa—this is what we do through our Africa-wide Rice Task Forces.”

This is crucial on a continent where specialist researchers are few and far between. For example, there may be just one rice agronomist in a particular country, with the risk that they become isolated and out of touch with what is going on elsewhere on the continent and beyond.

Attaining critical mass is not only a matter of pooling resources but also re-building human capacity through short training courses on specific topics, degree training, and training of trainers.

“In the Breeding Task Force, we found a disconnect between thesis research and the real problems that breeders should be addressing in their home countries,” says Rice Breeding Task Force Coordinator Dr Moussa Sié.

“I believe that a solution to this would be to offer sandwich courses in which the students spend as much time at their home institution tackling real-life concerns as they do at the university learning the principles and methods.”

This ties in with Dr Wopereis’s next point: “We need to ensure that these researchers are connected with the real rice world (avoiding ‘scientific islands’).” Consequently, Task Force activities are, as much as possible, integrated into and conducted in the Rice Sector Development Hubs in a value-chain context.

“Through our work in the hubs, we also concentrate our efforts in certain geographic areas while covering the whole rice value chain. And, last but not least, we need to communicate what we are doing to learn from our successes and failures,” Dr Wopereis says.


This requires working in well-defined partnerships with clear roles and responsibilities. The Africa-wide Rice Task Forces are aligned with the main thematic areas of GRiSP, and can therefore leverage knowledge from other continents and from within Africa. They also serve as on-the-job training grounds for young scientists.

Reconstituer la masse critique dans le domaine de la recherche rizicole en Afrique

Selon Dr Marco Wopereis, Directeur général adjoint d’AfricaRice, quatre principaux éléments sont requis pour réaliser l’impact issu des travaux de recherche du Programme de recherche rizicole du CGIAR, connu sous le nom de Partenariat mondial de la science rizicole (GRiSP) pour le développement de l’Afrique.

« Premièrement, nous devons reconstituer la masse critique dans le domaine de la recherche rizicole en Afrique – c’est ce que nous faisons par le biais de nos groupes d’action sur le riz en Afrique ».

Il s’agit d’une condition fondamentale dans un continent où les  chercheurs spécialisés sont peu nombreux. Par exemple, il se peut qu’il n’y ait, dans un pays donné, qu’un seul agronome spécialisé en riziculture. Le risque encouru est qu’il soit isolé et qu’il perde contact les activités qui se déroulent ailleurs sur le continent et au-delà.

Constituer une masse critique n’est pas seulement une question de mise en commun des ressources, mais il s’agit également d’un nouveau développement des capacités humaines, grâce à des cours de formation de courte durée sur des sujets précis, des formations menant à l’obtention de diplôme, et des formations des formateurs.

Selon Dr Moussa Sié, Coordonnateur du Groupe d’action sur la sélection du riz, « dans le groupe d’action sur la sélection, nous avons noté un décalage entre la thèse de recherche et les vrais problèmes auxquels les sélectionneurs doivent trouver des réponses dans leur pays d’origine ».

« Je pense que pour résoudre ce problème, il faudra assurer des  formations en alternance, au cours desquelles les étudiants passeront la majeure partie du temps dans les institutions de leur pays et seront confrontés à des préoccupations concrètes, comme ils le font à l’université lorsqu’ils étudient les principes et les méthodes ».

Ce qui nous amène au point suivant abordé par Dr Wopereis, à savoir que : « Nous devons veiller à ce que ces chercheurs restent connectés au monde réel de la riziculture (qu’ils évitent les « îlots scientifiques ») ». Par conséquent, les activités du groupe d’action sont, dans toute la mesure du possible, intégrées et réalisées au sein des pôles de développement du secteur rizicole, dans un contexte de chaîne de valeur.

« Grâce à notre travail au sein des pôles, nous concentrons aussi nos efforts dans certaines zones géographiques, tout en couvrant toute la chaîne de valeur du riz. Et, dernier point, mais pas le moindre, nous devons communiquer ce que nous faisons afin de tirer des enseignements de nos succès et de nos échecs » a ajouté Dr Wopereis.


D’où la nécessité de travailler au sein de partenariats bien définis, assortis de rôles et de responsabilités clairs. Les groupes d’action sur le riz en Afrique sont en conformité avec les principaux domaines thématiques du GRiSP et peuvent, par conséquent, exploiter les connaissances d’autres continents et de l’Afrique. Ils servent également de cadre pour une formation en cours d’emploi pour les jeunes chercheurs.