Selon Dr Marco Wopereis, Directeur général adjoint
d’AfricaRice, quatre principaux éléments sont requis pour réaliser l’impact
issu des travaux de recherche du Programme de recherche rizicole du CGIAR,
connu sous le nom de Partenariat mondial de la science rizicole (GRiSP) pour le
développement de l’Afrique.
« Premièrement, nous devons reconstituer la masse
critique dans le domaine de la recherche rizicole en Afrique – c’est ce que
nous faisons par le biais de nos groupes d’action sur le riz en Afrique ».
Il s’agit d’une condition fondamentale dans un continent
où les chercheurs spécialisés sont peu
nombreux. Par exemple, il se peut qu’il n’y ait, dans un pays donné, qu’un seul
agronome spécialisé en riziculture. Le risque encouru est qu’il soit isolé et
qu’il perde contact les activités qui se déroulent ailleurs sur le continent et
au-delà.
Constituer une masse critique n’est pas seulement une
question de mise en commun des ressources, mais il s’agit également d’un
nouveau développement des capacités humaines, grâce à des cours de formation de
courte durée sur des sujets précis, des formations menant à l’obtention de
diplôme, et des formations des formateurs.
Selon Dr Moussa Sié, Coordonnateur du Groupe d’action sur
la sélection du riz, « dans le groupe d’action sur la sélection, nous avons
noté un décalage entre la thèse de recherche et les vrais problèmes auxquels
les sélectionneurs doivent trouver des réponses dans leur pays d’origine ».
« Je pense que pour résoudre ce problème, il faudra
assurer des formations en alternance, au
cours desquelles les étudiants passeront la majeure partie du temps dans les
institutions de leur pays et seront confrontés à des préoccupations concrètes,
comme ils le font à l’université lorsqu’ils étudient les principes et les
méthodes ».
Ce qui nous amène au point suivant abordé par Dr
Wopereis, à savoir que : « Nous devons veiller à ce que ces chercheurs restent
connectés au monde réel de la riziculture (qu’ils évitent les « îlots
scientifiques ») ». Par conséquent, les activités du groupe d’action sont, dans
toute la mesure du possible, intégrées et réalisées au sein des pôles de
développement du secteur rizicole, dans un contexte de chaîne de valeur.
« Grâce à notre travail au sein des pôles, nous
concentrons aussi nos efforts dans certaines zones géographiques, tout en
couvrant toute la chaîne de valeur du riz. Et, dernier point, mais pas le
moindre, nous devons communiquer ce que nous faisons afin de tirer des
enseignements de nos succès et de nos échecs » a ajouté Dr Wopereis.
D’où la nécessité de travailler au sein de partenariats
bien définis, assortis de rôles et de responsabilités clairs. Les groupes
d’action sur le riz en Afrique sont en conformité avec les principaux domaines
thématiques du GRiSP et peuvent, par conséquent, exploiter les connaissances
d’autres continents et de l’Afrique. Ils servent également de cadre pour une
formation en cours d’emploi pour les jeunes chercheurs.
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