Thursday, March 27, 2014

2014 AfricaRice Dr Robert Carsky Award

Photo : (from left to right) Peter Matlon, AfricaRice Board Chair,  Lucie Dalie, AfricaRice Bilingual Secretary,   Rebecca Khelseau-Carsky,  George Maina, AfricaRice Head of Finance, and  Adama Traore, AfricaRice Interim Director General at the Dr Robert Carsky Award ceremony held at AfricaRice, Cotonou, Benin, 27 March 2014
At the 35th AfricaRice Board meeting, the 2014 AfricaRice Dr Robert Carsky Award was presented on 27 March to AfricaRice Head of Finance Mr George Maina for his outstanding dedicated service that has contributed to the success of the Center and to Ms Lucie Dalie, Bilingual Secretary, for demonstrating exceptional commitment to her work in support of the Center’s capacity strengthening activities.

The annual award, which was instituted by AfricaRice in honor of the late Dr Robert Carsky, is conferred on the most outstanding Internationally Recruited Staff and the most outstanding General Support Staff, who have demonstrated high standards of excellence and made extraordinary contributions to rice research, training and research support.
Congratulations to George and Lucie!


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Friday, March 21, 2014

AfricaRice at the CGIAR Consortium Board meeting


photo courtesy : icrisat

AfricaRice Interim Director General Adama Traoré participated in the CGIAR Consortium Board members and Center directors meeting in Dar es Salaam, Tanzania 19-20 March. The meeting was hosted by the International Institute of Tropical Agriculture (IITA). The CGIAR Consortium is an international organization made up of 15 Centers engaged in research for a food-secure future, whose main role is to oversee the implementation of CGIAR’s Strategy and Results Framework, including the CGIAR Research Programs.

"The agricultural sector is crucial today, more than ever before, particularly in the face of climate change and the increasing global population. The CGIAR Research Programs are large-scale strategic programs put in place to deal with the cross-cutting nature of these challenges,'' says Dr Frank Rijsberman, CEO of the CGIAR Consortium. ''Sub-Saharan Africa is one of the most vulnerable regions, where a majority of the population are small-holder farmers who frequently face food insecurity and poverty.”

The meeting provided an opportunity to showcase the excellent work Centers and CGIAR Research Programs are conducting and achieving in eastern and southern Africa. An exhibition of posters was one of the highlights of the meeting.



Tuesday, March 18, 2014

GRiSP Director Bas Bouman speaks

GRiSP Director Bas Bouman speaks about the recently held Africa Rice Congress and the forthcoming International Rice Congress.


“So if you know or you may not know, this year in October we will organize the International Rice Conference, it will be held in Bangkok,  October 27-31,  and it is  a truly  global event. It will follow up last year on the International Rice Conference in Africa at Africa Rice Congress where about 600 people of the African continent came together to discuss rice science and development. Now we move to Bangkok, not to discuss only Asia, activities, problems, issues, but we will be talking globally. So we hope that lots of people, not only from Asia but also from Africa, Latin America, Europe, United States, wherever they are, who are engaged in Rice Science and development to come and meet and join us in Bangkok in October this year. “

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Friday, March 14, 2014

Les experts rizicoles dévoilent de nouvelles variétés de riz tolérantes aux stress pour l’Afrique sous la marque ARICA

Le Groupe d’action de sélection rizicole à l’échelle de l’Afrique abrité par le Centre du riz pour l’Afrique (AfricaRice) a récemment nommé six variétés dotées d’une tolérance améliorée aux stress environnementaux sous l’appellation ARICA, qui signifie Variétés de riz avancées pour l’Afrique.

« Il s’agit de la seconde série de nominations depuis le lancement de la marque ARICA en 2013 pour offrir aux producteurs une nouvelle génération de variétés à haute performance pour l’Afrique, » a déclaré Dr Moussa Sié, sélectionneur-riz principal et coordonnateur du Groupe d’action sélection rizicole d’AfricaRice.

Les variétés ARICA sont sélectionnées à travers un processus de test multi-environnement rigoureux comprenant des essais régionaux et nationaux, de même que la sélection variétale participative impliquant les producteurs.

Pour être éligible à la nomination en tant que ARICA, la variété doit avoir un avantage significatif comparé à la référence dans la région sur 3 ans et doit être appuyée par des données solides. Les variétés de riz améliorées approuvées pour l’homologation des pays sont également considérées.

Sur la base de ces critères, les six ARICA suivantes tolérantes aux stress ont été nommées, l’une d’entre elles se distingue particulièrement, car elle associe la tolérance à deux stress – à la toxicité ferreuse et au froid.

Pour les écologies de bas-fond pluvial et irrigué
1.    WAS 21-B-B-20-4-3-3 : tolérante à la toxicité ferreuse (identifiée pour l’homologation au Ghana)/la tolérance au froid (identifiée pour l’homologation au Sénégal)
2.    WAT 1046-B-43-2-2-2 : tolérante à la toxicité ferreuse (homologuée au Burkina Faso et identifiée pour homologation en Guinée)
3.    SIM2 SUMADEL : tolérante au froid (identifiée pour homologation au Mali)
4.    WAS 200-B-B-1-1-1 : tolérante au froid (identifiée pour homologation au Mali)      

Pour l’écologie de bas-fond pluvial
5.     IR75887-1-3-WAB1 : tolérante à la toxicité ferreuse (homologuée en Guinée et identifiée pour homologation au Ghana)

Pour l’écologie de mangrove
6.    IR 63275-B-1-1-1-3-3-2 : tolérante à la salinité (homologuée en Gambie)

Les variétés ont été évaluées par le projet Riz tolérant au stress pour l’Afrique et l’Asie du Sud (STRASA). Le projet aide les producteurs qui cultivent en condition pluviale, où les stress tels que la sécheresse, la submersion, le froid, la salinité et la toxicité ferreuse réduisent les rendements.

Le projet STRASA est exécuté par l’Institut international de recherche sur le riz (IRRI) et AfricaRice en partenariat avec les programmes nationaux avec l’appui de la Fondation Bill & Melinda Gates. Il couvre 18 pays en Afrique.

« C’est merveilleux de voir que les produits des deux premières phases du projet STRASA en Afrique sont sur le point d'être transmis aux producteurs au champ, » a déclaré Dr Gary Atlin, Responsable de programme, à la Fondation Bill & Melinda Gates lors de la récente réunion de STRASA tenue à AfricaRice à Cotonou, Bénin pour planifier la troisième phase du projet.

« Je suis également impressionné par le réseau d’essais du Groupe d’action sélection établi en partenariat avec les systèmes nationaux, car il s’agit d’un important canal de transmission du matériel amélioré dans les champs des producteurs », a-t-il ajouté.

Le Projet STRASA utilise la sélection végétale conventionnelle associée à la sélection moléculaire pour mettre au point du matériel tolérant au stress. « Intégrer la tolérance aux stress à des variétés populaires à haut rendement s’est révélé être une approche très efficiente, » a expliqué Dr Baboucarr Manneh, sélectionneur riz irrigué d’AfricaRice et coordonnateur de STRASA-Afrique.

Selon Dr Manneh, plus de 30 variétés de riz tolérantes aux stress ont été homologuées dans neuf pays africains avec l’appui du projet STRASA. Toutefois, comme elles ont été mises au point avant le lancement de la marque ARICA, elles n’ont pas été nommées ARICA.

À travers le projet, les partenaires de STRASA ont produit plus de 15 000 tonnes de semences de riz entre 2008 et 2012 et ont été distribuées aux producteurs. Plus d’un millier de chercheurs, techniciens et producteurs a été formé aux techniques culturales améliorées, à la production de semences, aux nouvelles méthodes de sélection et à la gestion des entreprises semencières.

Qualifiant la mise au point de variétés ARICA tolérantes aux stress de « révolution », les producteurs de semences de riz comme Madame Peinda Cissé du Sénégal et M.Abdoulaye Sawadogo du Burkina Faso ont demandé au projet de fournir également aux producteurs des variétés de riz tolérantes à la sécheresse pour les aider à limiter l’impact du changement climatique.

« L’un des points d’impact clés de STRASA sera la quantité de semences produites et disséminée aux producteurs. Étant donné que la production de semences continue d’être un principal goulot d’étranglement en Afrique, l’orientation principale de notre récente réunion de STRASA était d’assister les pays dans l’élaboration des feuilles de route semencières, » a ajouté Dr Manneh. 

Le projet établit des liens avec divers partenaires y compris les organisations non gouvernementales, telles que l’Alliance pour la révolution verte en Afrique (AGRA), les Services du secours catholique (CRS) et BRAC ainsi que les entreprises de production semencière telles que FEPRODES et NAFASO pour la dissémination de semences améliorées en Afrique.

« Nous avons beaucoup de variétés de riz tolérantes aux stress en train d’être mises au point et nous allons renforcer notre collaboration avec les partenaires au développement qui ont une capacité de livraison rapide de variétés améliorées de riz à nos agriculteurs », a affirmé Dr Manneh. « AfricaRice a mis au point un outil automatisé de suivi et d’évaluation (S & E), qui permettra de suivre la diffusion de nouvelles technologies. »

Liens utiles :

Rice experts roll out new stress-tolerant rice varieties for Africa under ARICA brand


The Africa-wide Rice Breeding Task Force, convened by the Africa Rice Center (AfricaRice), has recently nominated six varieties with improved tolerance to environmental stresses as ARICA, which stands for Advanced Rice Varieties for Africa.

“This is the second series of nominations since the ARICA brand was launched in 2013 to offer farmers a new generation of high-performing rice varieties for Africa,” said Dr Moussa Sié, AfricaRice Senior Breeder and Breeding Task Force Coordinator.

The ARICA varieties are selected through a rigorous multi-environment testing process including regional and national trials as well as participatory varietal selection involving farmers.

To be eligible for nomination as ARICA, a variety must have a significant advantage over the benchmark in a region over 3 years and must be backed by solid data. Improved rice varieties that are approved for release by countries are also considered.

Based on these criteria, the following six stress-tolerant ARICAs were nominated, one of which is particularly notable as it combines tolerance to two stresses – iron toxicity and cold.

For rainfed and irrigated lowland ecologies
1.    WAS 21-B-B-20-4-3-3: Iron toxicity tolerant (identified for release in Ghana) / Cold tolerant (identified for release in Senegal)
2.    WAT 1046-B-43-2-2-2: Iron toxicity tolerant (released in Burkina Faso and identified for release in Guinea)
3.    SIM2 SUMADEL: Cold tolerant (identified for release in Mali)
4.    WAS 200-B-B-1-1-1: Cold tolerant (identified for release in Mali)      

 For rainfed lowland ecology
5.    IR75887-1-3-WAB1: Iron toxicity tolerant (released in Guinea and identified for release in Ghana)

For mangrove ecology
6.    IR 63275-B-1-1-1-3-3-2: Salt tolerant (released in the Gambia)

The varieties were evaluated through the project Stress-Tolerant Rice for Africa and South Asia (STRASA), which is helping farmers who produce their crop under predominantly rainfed conditions, in which stresses such as drought, flood, cold, salinity and iron toxicity reduce yields.

The STRASA project is being implemented by the International Rice Research Institute(IRRI) and AfricaRice in partnership with national programs with support from the Bill & Melinda Gates Foundation. It covers 18 countries in Africa.

“It’s wonderful to see that products of the first two phases of the STRASA project in Africa have now reached the stage to move into farmers’ fields,” said Dr Gary Atlin, Senior Program Officer, Bill & Melinda Gates Foundation at the recent STRASA meeting held at AfricaRice in Cotonou, Benin to plan the third phase of the project.

“I am also impressed by the Africa Rice Breeding Task Force testing network, which it has set up in partnership with the national systems as it is a great conduit for moving improved materials into farmers’ fields,” Dr Atlin added.

The STRASA project is using conventional plant breeding combined with molecular breeding to develop stress-tolerant materials. “Incorporating stress tolerance into popular high-yielding varieties has proven to be a very effective approach,” explained DrBaboucarr Manneh, AfricaRice Irrigated Rice Breeder and STRASA-Africa Coordinator.

More than 30 stress-tolerant rice varieties have already been released in nine African countries with support from the STRASA project, according to Dr Manneh. “However as they were developed before the launching of the ARICA brand, they were not nominated as ARICAs.”

Through the project, STRASA partners have produced more than 15,000 tonnes of improved seed between 2008 and 2012 and distributed to farmers. More than a 1000 scientists, technicians and farmers have been trained in improved rice cultivation techniques, seed production, new breeding methods and seed enterprise management.

Hailing the development of the stress-tolerant ARICA varieties as “a revolution”, rice seed producers such as Madame Peinda Cissé from Senegal and Mr Abdoulaye Sawadogo from Burkina Faso asked the project to also provide to farmers improved drought-tolerant rice varieties to help them cope with the impact of climate change.

“One of the key impact points for STRASA will be the quantity of seed produced and disseminated to farmers. As seed production continues to be a major bottleneck in Africa, the main thrust of our recent STRASA meeting was to help countries develop seed road maps,” said Dr Manneh.

The project is linking up with various partners, including non-governmental organizations, such as the Alliance for a Green Revolution in Africa (AGRA), Catholic Relief Services (CRS) and BRAC as well as seed enterprises, such as FEPRODES and NAFASO, for dissemination of improved seed in Africa.

“We have many stress-tolerant rice varieties in the pipeline and we will strengthen our collaboration with development partners who have the capacity for rapid delivery of improved rice varieties to our farmers,” said Dr Manneh. “AfricaRice has developed an automated monitoring and evaluation (M&E) tool, which will be used to track diffusion of new technologies.”
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Thursday, March 13, 2014

Automated M&E System of AfricaRice

A training program on ‘Automated Monitoring & Evaluation (M&E) System of the Africa Rice Center (AfricaRice)’  to help researchers monitor and report on R&D activities, outputs and outcomes was organized at AfricaRice, Cotonou Benin,11-13 March 2014.

The training program was conducted by Dr Aliou Diagne, Leader of the Policy, Innovation Systems and Impact Assessment Program and Dr Aminou Arouna, Agricultural Economist from AfricaRice.

“The M&E system is part of the ‘M&E and Impact Assessment (IA) framework’ of AfricaRice’s 2011–2020 Strategic Plan,” explained Dr Diagne. “This will be used to implement the new Results-based Management pilot project of the CGIAR Research Program on Rice – known as the Global Rice Science Partnership (GRISP).” The pilot project is funded by the CGIAR Consortium Office and will be implemented this year with the International Rice Research Institute (IRRI) and the International Center for Tropical Agriculture (CIAT).

The M&E system has been designed and built by AfricaRice using open-source components and has been tested on seven AfricaRice projects. An initial demonstration of the system was made to national partners during the 2014 AfricaRice Science Week and GRiSP Africa-Forum, Cotonou, Benin, 24-27 February 2014. Several adjustments and refinements have been made as a result of the feedback received.

“If we are able to fully operationalize the M&E and IA framework, then reporting on what we are doing and achieving will become a lot easier and more convincing,” stated AfricaRice Deputy Director General Dr Marco Wopereis. “In-country training for our national partners will be conducted throughout the year.”

Friday, March 7, 2014

AfricaRice pays tribute to African women rice producers on International Women’s Day

In 1996, when the Senegalese National Agricultural Research Institute (ISRA) was desperately looking for seed production specialists who could produce high quality foundation seed of all the rice varieties released in the country, it turned to Madame Peinda Cissé, a rice seed producer, who rose to the challenge.

Madame Cissé is the Founder-President of a farming women’s association called FEPRODES, which brings together thousands of women involved in rice seed development to get better access to credit, technologies and trade opportunities.

The seed produced by FEPRODES has been distributed in Mauritania and Guinea Bissau to reactivate rice production in those countries after civil conflicts. The association has multiplied seed of all the popular ‘Sahel’ rice series, including aromatic varieties, developed by AfricaRice and its partners. The Sahel varieties cover more than 85% of the Senegal River Valley.

FEPRODES has its own training center for seed production and micro-credit system and has helped to increase the incomes and improve the quality of life of its members, lifting them from the position of being the most deprived and poverty-stricken in rural society.

It has trained women processors in Senegal in improved rice parboiling techniques with the help of AfricaRice. Members have also received training in gender-mainstreaming, which they are passing on to others using a value-chain approach.

Recognizing Madame Cissé as a leading and inspiring figure for women seed producers in West Africa, the Third Africa Rice Congress held in October 2013 in Yaoundé, Cameroon, presented her with the Outstanding Rice Entrepreneur Award for Seed Production.

She is also a co-recipient of the 2003 Presidential Prize for Science and Technology in Senegal for the development of the ASI thresher-cleaner, which is now widely used in several African countries. 

On the occasion of the 2014 International Women’s Day, whose theme is “Equality for women is progress for all,” AfricaRice salutes Madame Cissé and all the pioneering women rice producers like her, who are helping to take Africa forward.

AfricaRice honore les rizicultrices africaines à l’occasion de la journée internationale de la femme


En 1996, lorsque l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA) recherchait désespérément des spécialistes de la production semencière qui pouvaient produire des semences de base de qualité de toutes les variétés de riz homologuées dans le pays, la femme de la situation fut Madame Peinda Cissé, une productrice de semences de riz qui pris à bras-le-corps ce défi.

Madame Cissé est la présidente fondatrice d’une association de productrices appelées FEPRODES qui rapproche des milliers de femmes impliquées dans la production de semences de riz pour avoir un meilleur accès au crédit, aux technologies et aux opportunités de commercialisation.

Les semences produites par FEPRODES ont été distribuées en Mauritanie et en Guinée Bissau en vue de redynamiser la production rizicole dans ces pays après les conflits civils. L’association a multiplié des semences de toutes les séries de riz « Sahel » populaires, y compris les variétés aromatiques mises au point par AfricaRice et ses partenaires. Les variétés Sahel couvrent plus de 85 % de la vallée du fleuve Sénégal.

FEPRODES possède son propre centre de formation en production semencière et en système de micro-crédit et a contribué à l’accroissement des revenus et à l’amélioration de la qualité de vie de ses membres ; les sortants de leur condition des personnes les plus démunies et touchées par la pauvreté en zone rurale.

L’Association a formé des femmes transformatrices au Sénégal aux techniques d’étuvage améliorées avec l’appui d’AfricaRice. Les membres ont également été formés en intégration du genre qu’elles transmettent à d’autres à travers l’utilisation de l’approche chaîne de valeur.

En reconnaissance de son statut de leader et de modèle pour les productrices de semences en Afrique de l’Ouest, Madame Cissé a reçu le Prix pour Entrepreneur exceptionnel pour la production de semences lors du troisième Congrès du riz en Afrique tenu en octobre 2013 à Yaoundé, Cameroun.

Elle est également la co-récipiendaire de l’édition 2013 du prix du président pour la science et les technologies au Sénégal décerné pour la mise au point de la batteuse-vanneuse ASI qui est actuellement largement utilisée dans plusieurs pays africains.

À l’occasion de la journée internationale 2014 de la femme, qui a pour thème « l’égalité pour les femmes, c’est le progrès pour toutes et tous », AfricaRice salue Madame Cissé et toutes les rizicultrices pionnières qui, tout comme elle, contribuent à faire avancer l’Afrique.

Wednesday, March 5, 2014

Interview of Dr Marco Wopereis regarding Science Week by Science Journalists

Interview avec Dr Marco Wopereis, Directeur général adjoint d'AfricaRice
« La recherche doit faire un pas de plus vers le développement »


Quelles sont vos impressions au terme de cette semaine scientifique ?
Pour cette réunion annuelle d'AfricaRice, on a testé une nouvelle formule. Auparavant c'était presque des mini congrès avec des chercheurs. Maintenant, c'est vraiment faire des planifications avec un accent important sur la collaboration avec nos partenaires des systèmes nationaux. Je pense que cela a été un succès. Nous avons aussi mis l'accent sur la synergie de travail dans six groupes d'actions où on a fait le point des activités de 2013 et la planification des activités de 2014. Je crois que ça s'est bien passé.

Qu'est-ce-qui vous avez le plus marqué lors des travaux ?
Par exemple au niveau du groupe amélioration variétale qui regroupe une trentaine de sélectionneurs de 30 pays, on voit des résultats pertinents depuis 2010 qu'il existe. Cette année les sélectionneurs venus de différents pays ont nommé 6 nouvelles variétés de riz ARICA qui ont un gain immédiat par rapport au riz NERICA utilisé par les paysans. Un des ARICA est très performant car tolérant au froid et à la toxicité. Les données collectées sont de bonne qualité chaque année. Une chose est de nommer les variétés, une autre est de les rendre accessible aux paysans. Les variétés ne servent à rien si les paysans ne peuvent pas les utiliser. Le défi le plus grand reste la production en quantité suffisante de ces semences.

L'autre sujet qui a été au cœur des débats de cette semaine scientifique c'est les hubs. Qu'en est-il exactement ?
Les pôles de développement rizicole, c'est là où on met en musique les acquis de la recherche, les innovations paysannes, et les investissements du secteur privé. Je pense que dans ces hubs, il faut maintenant travailler beaucoup plus sur la production de semences et savoir le rôle de chaque acteur. Qui va fournir la semence de base ? Qui va la multiplier ? Etc. Et vraiment être clair sur qui fait quoi. On a déjà 68 hubs identifiés dans 24 pays. L'idée des pôles c'est d'avoir un impact direct sur le terrain avec les paysans, les acteurs, les transformateurs, etc.

Ces hubs ont été choisis par les partenaires nationaux eux-mêmes et non par AfriaRice. Mais cette semaine scientifique nous a permis de voir qu'il y a encore beaucoup de travail à faire au niveau du fonctionnement des hubs. Là, je pense qu'on est au stade de la concentration des efforts de la recherche pour qu'il n'ait plus de dispersion. Mais il n'ya du tout pas encore de lien avec le développement. Ce qui est très important cette année c'est d'avoir dans chaque pôle qui a été choisi par chaque pays de se réunir autour d'une même table. Avec les autres partenaires du secteur privé et public, il faut décider de la vision à atteindre à long terme. La recherche va jouer son rôle et le vrai défi maintenant c'est de vraiment connecter les hubs avec le développement. Pour l'instant c'est le début et j'espère d'ici à 3 ou 5 ans nous allons réaliser de grands progrès. Et nous pourrons être fiers de ces hubs.

Comment la coordination des pôles se fera ?
Coordonner les pôles. Je ne pense pas. Puisque ce n'est pas AfricaRice qui les a choisis. Ce que nous pouvons faire c'est de faciliter l'installation des pôles. Nous sommes convaincus que sans ça nous n'allons nulle part. On ne peut pas se conter de développer une variété et se dit que le travail est fini. Il faut que nos recherches soient proactives et orientées pour des impacts réels. La recherche doit faire un pas de plus vers le développement.

Vous avez placé cette semaine scientifique sous le signe de l'amélioration de la sécurité alimentaire en Afrique. Quelles sont selon vous les actions que AfricaRice va développer pour atteindre ce défi ?
Il y a énormément d'étapes qu'on a déjà franchir pour travailler sur l'amélioration de la sécurité alimentaire en Afrique. Nous avons un plan stratégique d'ici à 2020 approuvé par notre conseil des ministres en Gambie en 2011. Donc on a une vision claire. Il s'agit d'atteindre en 2020 l'autosuffisance en riz à 90 % en Afrique. Pour l'instant c'est 50-60 % et nous importons encore  12 millions de tonnes de riz. On veut arriver à 4 ou 5 millions de tonnes de riz avec 90 % de consommation de riz sur le continent. AfricaRice fait une recherche de qualité intéressante pour un producteur, un transformateur ou un commerçant qui puisse faire un changement. Nous ne faisons pas des recherches pour des recherches. Alors nous attendons de nos chercheurs de travailler sur les variétés, la mécanisation pour améliorer la production. AfricaRice aide aussi les pays à formuler des politiques rizicoles adéquates. Une étude du CIRAD a montré que d'ici à 15 ans 320 millions de jeunes viendront chercher un travail en Afrique. Cela est à la fois un danger et une opportunité. Je pense que le secteur du riz pourrait être une grande source de richesse pour les Etats africains.

Propos recueillis par Christophe Assogba et Mikaïla Issa
Publié le : 05-03-2014 à 13:39:52